Cette décision qui a fait l’actualité il y a trois jours n’est pas des moindres ! Elle est à souligner puisqu’il s’agit de la santé de nos étudiants et, espérons-le dans un futur proche, de nos écoliers.
En effet, à partir du mardi 2 janvier, il est interdit de fumer dans tous les établissements relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ce, en application de la circulaire no31 publiée par le département le 24 août 2023. Ainsi, il est interdit de fumer dans tous les locaux sans exception qu’ils soient fermés ou ouverts (bureaux, couloirs, halls, toilettes, jardins, salles de réunion, laboratoires, salles de cours, restaurants universitaires, foyers…). On apprend aussi que tout contrevenant encourt des sanctions disciplinaires, en plus des sanctions pénales prévues par la loi n°98-17 du 23 février 1998 relative à la prévention des méfaits du tabagisme. Des campagnes de sensibilisation seront également organisées sur les dangers du tabagisme et les moyens de sevrage, outre les séminaires et manifestations scientifiques qui se tiendront en coordination avec la direction de la médecine scolaire et universitaire. Voilà pour l’information à propos de cette décision que nous saluons dans un sens ou plutôt dans sa partie «enseignement supérieur et recherche scientifique». Mais qu’en est-il des écoles, des collèges et des lycées où tous les espaces sont ouverts à de véritables «clopeurs invétérés» qui continuent à fumer devant des enfants et des adolescents ?
A notre avis, c’est dans ces espaces scolaires et auprès des adolescents que la sensibilisation doit avoir lieu et les exemples de la conduite antitabac donnés. C’est d’une importance capitale lorsqu’on sait que la cigarette à un très jeune âge peut conduire à un autre type d’addiction. En effet, la dernière enquête de la MedSpad (Mediterranean School Project on Alcohol and Other drugs) a démontré dans une étude que la porte d’entrée dans l’univers de la toxicomanie est indéniablement la cigarette. Le phénomène de la consommation de drogues est effrayant, notamment dans les rangs des élèves. Une affaire prise très au sérieux au plus haut niveau de l’autorité. Le Chef de l’État, Kaïs Saïed, a, à maintes reprises, appelé à des solutions urgentes face à l’amplification de ce fléau qui ronge nos adolescents en milieu scolaire. Pourquoi la loi antitabac n’est-elle appliquée qu’en milieu universitaire, et pas dans les écoles et les lycées? Les ministères de la Santé et de l’Education sont aussi appelés à assainir le milieu scolaire en y interdisant la cigarette.